J’ai crié Avril
J'ai crié. " Avril ! "
À travers la pluie,
Le soleil a ri.
J'ai crié. " Avril ! "
Et des hirondelles
Ont bleui le ciel.
J'ai crié. " Avril ! "
Et le vert des prés
S'est tout étoilé.
J'ai crié. " Avril !
Veux-tu me donner
Un beau fiancé ? "
Mais, turlututu,
Il n 'a rien répondu.
Maurice Carême
Père Noël es-tu là ?
Toc, toc, toc ! Père Noël es-tu là ?
Chut... je dors.
Toc, toc, toc ! Père Noël es-tu là ?
Chut... je me réveille doucement.
Toc, toc, toc ! Père Noël es-tu là ?
Chut... je mets mon manteau rouge.
Toc, toc, toc ! Père Noël es-tu là ?
Chut... j'enfile mes grandes bottes.
Toc, toc, toc ! Père Noël es-tu là ?
Chut... je place ma hotte sur mon dos.
Toc, toc, toc ! Père Noël es-tu là ?
Hop ! je sors avec tous mes cadeaux !
Le petit plus : images séquentielles à remettre dans l'ordre
A travailler en parallèle avec la fameuse comptine "Promenons-nous dans les bois"
Petit coup de coeur pour celui de Sylvie Auzary-Luton
Le monstre
J'ai dessiné un monstre affreux
Avec des bosses
Avec des creux
Des racines
Des antennes
Des rustines
Des mitaines
Un oeil vert
Sans paupière
Et trois pieds
Sans souliers
Quand il m'a regardé,
J'ai voulu le gommer
Mais il s'est échappé !
Monique Hion
L'ogre
J'ai mangé un oeuf,
Deux langues de boeuf,
Trois rôts de mouton,
Quatre gros jambons,
Cinq rognons de veau,
Six couples d'oiseaux,
Sept immenses tartes,
Huit filets de carpe,
Neuf kilos de pain,
Et j'ai encor' faim.
Peut-être ce soir,
Vais-je encor' devoir
Manger mes deux mains
Pour avoir enfin
Le ventre plein.
Maurice Carême
Pour le plaisir de voyager
Lundi je vais à Toumbébé
Mardi à Wanaghi
Mercredi sans souci
Je serai à New Delhi
Pour jeudi je vous dis
que j'irai tout au sommet
de Noudal Lélé
Vendredi à Djibouti
Samedi à Djujubé
Je reviendrai dans le Nord
Juste après San Salvador
Sauf s'il pleut encore.
Chantal Lammertyn
C'est demain dimanche
Il faut apprendre à sourire
même quand le temps est gris
Pourquoi pleurer aujourd'hui
quand le soleil brille
C'est demain la fête des amis
des grenouilles et des oiseaux
des champignons des escargots
n'oublions pas les insectes
les mouches et les coccinelles
Et tout à l'heure à midi
J'attendrai l'arc-en-ciel
violet indigo bleu vert
jaune orange et rouge
et nous jouerons à la marelle
Philippe Soupault
Emploi du temps
A onze heures:
Chez l'Ambassadeur
A midi
Rue Garibaldi
A treize heures
Allez voir ma soeur
Quatorze heures
Bloquer l'ascenseur
A quinze heures :
Chez le directeur
A seize heures :
Je mange des p'tits beurre
Dix-sept heures :
Ecrire à Honfleur
Dix-huit heures :
Filer en douceur
Dix-neuf heures :
Envoyer des fleurs
A vingt heures :
Eviter les heurts
Que faire A VINGT ET UNE HEURES ?
Huit heures
Huit heures viennent de sonner.
Il est grand temps de se dépêcher.
Tout habillé,
Bien préparé
Cartable rangé,
Bisous donnés
Rien oublié
Pour la journée.
Il est grand temps de se dpêcher :
L'école va commencer...
Christian Merveille
Midi
"Il est midi ! midi ! midi ! midi !"
Et que je reste à la cntine
Ou que je rentre à la maison,
Mon ventre crie famine
Et chante sa chanson :
"Il est midi ! midi ! midi ! midi !"
Christian Merveille
Au revoir et à demain
La cloche à toute volée :
L'école est déjà terminée !
On a bien travaillé,
On s'est bien amusé.
On salue les copains :
"Au revoir et à demain !"
Christian Merveille
Le voyage
Il court
cheveux au vent
galoches à la main
dans les sentiers perdus
Sourit en rêvant de l'inconnu
L'odeur espiègle des genêts
l'invite au voyage
L'oiseau lui conte des histoires
Sous le grand sureau enneigé
La lumière l'embarque
sur des ruisseaux d'étoiles filantes
vers des horizons lointains
où l'ambre et l'or
attrapent le dragon vert.
Annie GUYARD
A chaque pas, le coeur qui bat.
Pages-songes où commence le voyage.
Paysages changeants selon ce qu'osent tes yeux
A chaque pas, le coeur qui bat,
Tu t'adosses aux premières herbes du jour,
Un besoin de ciel au frais des lèvres.
A chaque pas, le coeur qui bat.
Près du silence, s'attardent les traces,
Battements de pierre, instants fragiles.
A chaque pas, le coeur qui bat.
Systoles dans le saule, le merle ou la feuille ?
Peut-être ton regard qui se pose.
A chaque pas, le coeur qui bat.
La parole, comme la lumière est aux aguets.
Que ton geste prenne patience, le poème est à ce prix.
Gérard COUSIN
Tombent les feuilles
Les feuilles de l'automne
Ont des couleurs qui sonnent,
Rouges, jaunes ou bien rousses.
Dans un éclat de feu,
Elles nous disent adieu
Et tombent sur la mousse.
L'arbre tend ses bras nus,
Tout noirs et tout tordus,
Vers le ciel gris plombé.
L'hiver est arrivé.
Corinne Albaut
L'automne
Il pleut
des feuilles jaunes
il pleut
des feuilles rouges
l'été
va s'endormir
et l'hiver
va venir
sur la pointe
de ses souliers
gelés
Anne-Marie Chapouton
de Gérard Cousin
La toile internet provoque parfois quelques rencontres magiques.
Gérard m'a fait l'honneur de me remettre quelques textes poétiques provenant de ses deux derniers recueils, dont le dernier est à paraître.
Tous deux sont dédiés à ses petits enfants.
Avec son accord, c'est avec plaisir et fierté que je vous fais partager quelques unes de ses poésies, en espérant qu'elles feront la joie de vos élèves.
Pour Gérard, que je ne remercierai jamais assez, n'hésitez pas à lui laisser un message. Je suis certaine qu'il appréciera.
L’âne qui s’enfuit à travers les dunes a perdu ses sabots de vent.
I
l l
La fée a fermé les volets des rêves verts.
Il a plu sur le murmure des forêts.
Il a plu sur la sève et la lumière.
Il a plu sur la vitre de l’été.
Dans l’anthologie de poèmes pour enfants « Plein la musette »
Petit matin de petite pluie,
on apprend par cœur
le chant d’un fruit à venir.
Le ciel prend patience
et plie soigneusement
les dernières nattes de la nuit.
Le regard s’invente un chemin
plus blanc qu’entre les mots.
Des parfums mitonnent
dans les mains du printemps.
L’hirondelle passe
qui tire le soleil…un rêve.
« Matinales » 2008
Tu te frottes les yeux ,
des restes de rêves s’envolent
et investissent les voix du monde.
Tu cernes ce silence différent,
ce souffle dans les prèles.
Tu t’arrêtes pour savoir
et suspends ton geste
mais ce n’est que ton cœur
qui frémit de rosée.
« Matinales »
Tu t’émerveilles d’un rien. .
Tu t’émerveilles de tout,
de la rondeur de la pomme,
d’un mot regorgeant de voyelles,
de la fidélité des heures,
de la patience de l’épeire,
de l’ouvrage tremblant de ses passerelles
entre les roses.
Une poignée de pâquerettes
et de boutons d’or
où bat un coquelicot
te fait un bouquet de reine.
La lune t’offre son diadème.
Tes petites joies ont quelque chose d’infini.
Voilà que tu fermes les yeux,
les heures d’été ont fait leur œuvre.
Tu écoutes encore un instant,
l’eau désaltérante des voix
qui t’ont guidé tout ce jour.
Leurs mots ont trouvé leur place
au chaud de ton cœur
Ils mûrissent la magie du prochain matin.
La nuit éclaire aussi le songe des oiseaux.
.
Déjà tu appelles les choses
Tu sais les mots qu’on lit dans les yeux,
dans l’odeur, passagère des pluies.
Les mots qui mûrissent
dans la paume des matins.
Des mots de première neige
et des mots de dernière pomme.
Des mots de miel et de poème.
Des mots de semailles
Des mots de peu,
des mots de tout.
Des mots pour savoir
inédit
Un papa
Un papa rapluie
Qui me fait un abri
Quand j'ai peur de la nuit.
Un papa ratonnerre
Je ne sais pas quoi faire
Quand il est en colère.
Un papa rasol
Avec qui je m'envole
Quand il rigole.
Un papa tout court
Que je fête en ce jour
Avec tout mon amour.
Pierre Ruaud
Au pays des Papous
Au pays des Papous il y a les Papous.
Il y a des Papous à poux,
des Papous pas à poux,
des Papous papa
et des Papous pas papa.
Les papous papa à poux disent la vérité
ainsi que les papous pas papa pas à poux.
Les papous pas papa à poux
et les papous papa pas à poux,
quant à eux, mentent systématiquement...
TOI MAMAN
Des millers d'étoiles dans le ciel
Des milliers d'oiseaux dans les arbres
Des milliers de fleurs dans le jardin
Des milliers d'abeilles sur les fleurs
Des milliers de coquillages sur les plages
Des milliers de poissons dans les mers
Et seulement, seulement, une seule,
Toi, Maman.
LA MERVEILLE
Ma vie est un enchantement
Quand je m'endors,
Quand je m'éveille,
Ou quand je joue,
A tout moment,
Une fée douce me surveille
Et m'entoure de soins charmants
Cette merveille :
C'est ma maman !
MAMAN PRINTEMPS
Maman printemps
Voilà des baisers blancs
Des baisers bleus,
Des baisers de toutes les couleurs.
Des baisers pois-de-senteur,
Légers, légers, légers...
Des baisers pâquerettes,
Tout ébouriffés.
Et des baisers soleil
Avec des coeurs
Grands comme ça !
Maman Printemps,
Voilà tout un bouquet
De baisers fleurs.
Anne-Marie Chapouton
Comment s'écrit le mot Maman ?
Pour te dire que je t'aime
J'ai pris deux M à la crème
Avec deux A en chocolat
Plus un petit N en nougat
Maman
Ma bouche est pleine !
Mais il faut que j'apprenne
A mon estomac gourmand
Comment s'écrit le mot Maman !